Ce sont sept entreprises publiques qui seront privatisées en 2008. Cette opération devra générer des recettes de 6 milliards de dirhams à partager, à parts égales, entre le Budget de l'Etat et le Fonds Hassan II. En 2008, sept entreprises étatiques seront privatisées. Les recettes générées par cette opération devront s'élever à 6 milliards de dirhams. La moitié de cette somme sera accordée au Fonds Hassan II pour le développement économique et social. L'autre moitié renforcera le Budget de l'Etat pour l'année prochaine. Selon le projet de loi de Finances 2008, l'Etat cèdera ses participations dans la Société nationale de commercialisation des semences (SONACOS) à hauteur de 99,8%. Pour la Société chérifienne des sels (SCS), il est question de la cession de 50 % du capital. Pour Biopharma et SSM, l'Etat compte se désengager entièrement de ces deux sociétés en cédant la totalité du capital. Sur la liste des privatisables, il y a aussi la Société de commercialisation de charbon et bois (SOCOCHARBO) avec une cession de 98,3 % du capital, ainsi que la Briqueterie et tuilerie nord africaine (BNTA) avec la transmission de 61,7 % du capital pour un opérateur privé. Et, enfin, la septième entreprise publique à passer dans le giron du privé est le Complexe textile de Fès (COTEF) en cédant 98,5% du capital. Au total, la privatisation de ces entreprises devra générer des recettes de 3 milliards de dirhams, en légère baisse par rapport à 2007 avec 3,1milliards de dirhams. Selon le projet de loi de Finances 2008, «outre la SODEP, la privatisation et/ou l'ouverture de capital pourrait concerner de nouvelles sociétés ayant été identifiées pour être proposées à l'inscription éventuelle sur la liste des privatisables. De même, le potentiel de privatisation et d'ouverture de capital des entreprises publiques pourra être renforcé par la transformation de certains établissements publics en société anonymes». C'est le cas notamment de l'Office chérifien des phosphates (OCP) qui a été au menu du Conseil de gouvernement, jeudi 15 novembre 2009, pour étudier un projet de loi portant transformation de l'OCP en société anonyme. L'objectif étant de «moderniser la gouvernance de cette entreprise» et de répondre à la nécessité de faire face au poids des engagements de la Caisse interne de retraite (CIR). Le passage du statut en SA permettra à l'OCP de répondre, avec les outils appropriés, aux défis de la compétitivité sur le marché international et de consolider son rang de leader mondial dans son domaine d'activité. Au total, entre 1993 et 2006, les opérations de privatisation ont engendré une recette globale d'environ 94 milliards de dirhams. Le montant total généré correspond aussi bien aux opérations de transfert de participations et entreprises publiques, y compris celles de la Banque Centrale Populaire (BCP), que celles relatives à l'octroi des licences de Maroc Telecom. À fin 2006, plus de 31 milliards de dirhams prélevés sur les recettes des privatisations ont été transférées au Fonds Hassan II pour le développement économique et social et servent au financement de projets économiques et sociaux à caractère structurel (infrastructure, promotion sociale, promotion de l'investissement productif etc.), selon le ministère de l'Economie et des Finances.