«Wake up Morocco» est un film sur la foi et la liberté, a souligné, jeudi soir à Marrakech, la réalisatrice marocaine Narjiss Nejjar. «Mon film défend la liberté d'être, particulièrement, vu que les détenteurs de l'ordre moral nous entourent toujours», a ajouté Narjiss Nejjar, lors d'une conférence de presse tenue à la suite de la projection du film «Wake up Morocco» en lice pour l'un des prix de la 6ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM). «Je rêve d'un monde parfait, mais je sais qu'un monde pareil n'existe pas. Cependant le cinéma me permet de l'obtenir», a ajouté la réalisatrice, qui se dit «grande adepte du cinéma iranien. Un cinéma qui fait du slalom avec la censure afin de faire passer son message», a-t-elle affirmé, devant une salle archicomble. «L'idée du film m'est venue en 2004, au moment de l'annonce par le président de la FIFA du pays qui organisera la coupe du monde 2010», a-t-elle fait savoir, ajoutant qu'elle s'est servie d'images «très graphiques» pour faire passer son message. Cependant, a-t-elle noté, «l'image a quelque chose de pervers, du fait qu'elle peut être lue de plusieurs manières». «Ce film me permet de rêver d'un Maroc meilleur, un Maroc qui a juste besoin d'une envie pour avancer», a ajouté Narjiss Nejjar. «C'est un peu ma manière de voir ce pays». «Wake up Morocco», deuxième long-métrage de Narjiss Nejjar après «Les yeux secs», raconte l'histoire des habitants d'un îlot au large de Casablanca. Sur cet îlot, une ancienne gloire de football partage ses jours avec une petite fille et rêve d'une finale qu'il aurait pu gagner s'il n'avait pas passé une nuit avec une femme. Devenue vieille et habitant le même îlot, cette dernière rêve toujours de lui et essaie de le reconquérir.