Le président mauritanien a tenu, hier soir, un point de presse. La question du Sahara y a été abordée. Mohamed Ould Ghazouani a précisé que la position de son gouvernement sur ce dossier «n'a pas changé et ne changera pas, car c'est l'un des principes de la politique étrangère du pays, quels que soient le dirigeant ou l'évolution du dossier», rapporte un site local. Tout en rappelant que Nouakchott reconnaît la «RASD» depuis 1984, il a défendu la «neutralité positive» observée par la Mauritanie vis-à-vis du différend territorial «eu égard des relations entre les différentes parties, de la sensibilité du dossier et de l'importance de la solution pour l'Etat mauritanien». Le président a insisté, par ailleurs, sur la «complexité du dossier». Pour mémoire, le ministre des Affaires étrangères, Ismail Ould Cheikh avait réitéré, le 7 novembre dans une déclaration de presse, la «neutralité» de son pays sur cette question. «Nous sommes actifs et préoccupés» par ce conflit «mais ne nous soutenons aucune partie. Nous ne sommes pas des spectateurs et nous voulons que ce conflit soit réglé dans un bref délai. Il est temps de trouver une solution juste et durable acceptée par toutes les parties à ce conflit qui a causé une grande souffrance aux peuples et la paralysie de l'Union du Maghreb arabe», avait-il déclaré. Ould Ghazouani avait reçu, le 22 novembre, un émissaire de Brahim Ghali. Le 19 février, il a également accordé une audience au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Depuis son investiture, le 2 août, le président mauritanien a opéré un rapprochement avec le Maroc mais sans oublier de tendre sa main à l'Algérie.