«Il est temps de régler le problème du Sahara». Une annonce faite par le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismail Ould Cheikh, dans une déclaration lue devant la presse, ce jeudi 7 novembre. Le chef de la diplomatie a saisi l'occasion pour réitérer la «neutralité» de son pays. «Nous sommes actifs et préoccupés» par ce différend territorial «mais ne nous soutenons aucune partie», a-t-il précisé. Et d'expliquer que la position défendue par son pays ne signifie pas que la Mauritanie «observe une neutralité passive. Nous ne sommes pas des spectateurs et nous voulons que ce conflit soit réglé dans un bref délai. Il est temps de trouver une solution juste et durable acceptée par toutes les parties à ce conflit qui a causé une grande souffrance aux peuples et la paralysie de l'Union du Maghreb Arabe», a conclu Ismail Ould Cheikh. A l'occasion du 44e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a appelé «à établir des relations saines et solides avec les Etats maghrébins frères (…) La situation actuelle dans la région et dans l'espace méditerranéen sollicite notre attention et nous incite à entreprendre une action constructive». Depuis l'investiture du président Mohamed Ould Ghazouani, le 2 août dernier, c'est la première fois que la Mauritanie s'exprime officiellement sur la question du Sahara occidental qui plus est par la voix de son ministre des Affaires étrangères. Par ailleurs et depuis le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz, le voisin du sud n'a reçu aucun haut représentant du Polisario. En 1984, Nouakchott a reconnu la «RASD» mais se refuse à accueillir une «ambassade».