Oussama Zidouhia Hachim Mastour, autrefois prodige du football italien, s'est récemment confié à la Gazzetta dello Sport, offrant un regard sincère sur son parcours, ses difficultés passées et ses aspirations futures. L'interview révèle un jeune homme déterminé à reprendre sa carrière en main, tout en nourrissant des ambitions académiques surprenantes. « À Milan, je me sentais comme un super-héros. Ce maillot me faisait voler. Tout me semblait facile. J'aime les grands matchs, et jouer à San Siro était incroyable ». Mastour était promis à un avenir radieux. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme prévu. La pression médiatique, très forte pour un si jeune joueur, et des prêts dans d'autres clubs qui n'ont pas été concluants ont marqué le début d'une période difficile pour lui. Il a même traversé une phase de dépression, une épreuve rendue encore plus compliquée par la pandémie de Covid-19. Hachim Mastour, aujourd'hui âgé de 26 ans, avait tenté sa chance au Maroc, d'abord en deuxième division avec la Renaissance Zemamra, puis en première division avec l'Union Touarga. Son passage dans ce dernier club n'a duré que neuf matchs, et les performances n'ayant pas été au rendez-vous, son contrat n'a pas été renouvelé l'été dernier. « Je me suis rapproché de Dieu et de la prière. Je suis musulman, je lis le Coran, je prie. Au Maroc, je suis devenu encore plus proche de la religion ». Depuis, Mastour est retourné dans sa ville natale, à Reggio d'Emilie, où il s'entraîne avec l'entraîneur Stefano Selario. Son objectif est clair, retrouver un club en Italie et montrer à tous ce dont il est capable. « Mon rêve est de faire mes preuves ici en Italie. J'avais des offres des Emirats arabes unis et d'Europe, mais je voulais rentrer chez moi. Outre le football, je m'intéresse à l'administration des affaires et j'aimerais terminer mes études secondaires et éventuellement aller à l'université. » Avant de conclure : « Le monde du football n'est pas simple. Tu rencontres des gens qui ne te voient pas comme un garçon qui essaie de réaliser son rêve, mais comme une machine à fric. Si c'était à refaire, je ferai des pas plus lents et je profiterai de chaque année. À l'époque, je n'avais personne pour me guider. Les réseaux sociaux explosaient à ce moment-là. Ce qui me manquait, c'était une personne pour gérer mon image. »