En Espagne, le gouvernement de coalition de gauche tient à la présence de milliers de soldats américains dans son pays. Lors du dernier sommet de l'OTAN, organisé les 3 et 4 décembre à Londres, Pedro Sanchez a proposé au président Donald Trump de proroger le cadre de coopération militaire qui lie les deux alliés depuis le 1er décembre 1988 et devant expirer en mai 2021, rapporte un média hispanophone qui citent des «sources gouvernementales espagnoles». «Les négociations sont en cours» entre Madrid et Washington. Toutefois, la publication fait état d'une certaine «appréhension» dans les rangs du gouvernement. Et d'en attribuer la cause à «l'existence d'un autre concurrent : le Maroc qui pourrait accueillir des bateaux de l'US Navy à Agadir» en lieu et place de la base navale de Rota (province de Cadix). De nombreux navires de ce corps de l'armée américaine jettent régulièrement l'ancre à Agadir à l'occasion des exercices militaires «African Sea Leon». Avant que le Pentagone ne décide l'annulation de l'édition 2020, dans le sillage de l'assassinat du général iranien Kassem Souleimani, plus de 3.000 soldats à bord de l'USS Bataan étaient présents à Agadir. C'est dire l'importance que revêt cet exercice pour Washington. Par le passé, les Américains avaient une base à Sidi Yahya El Gharb. Et même lorsqu'ils ont quitté le territoire en 1963, ils ont conclu un accord secret avec le gouvernement marocain pour conserver un grand centre de communications navales dans la ville marocaine. Une entente révélée au grand jour par une enquête réalisée en juillet 1970 par un sous comité de la Commission des Affaires étrangères du Sénat. Ce n'est qu'en 1977 que le centre a été définitivement fermé et cédé à l'armée marocaine. 4.250 militaires et un millier de civils américains sont installés dans la base navale de Rota.