Le Front Polisario est remonté contre le Maroc. Mercredi, le mouvement séparatiste a qualifié, mercredi, de «nulle», «non avenue» et d'«acte unilatéral», l'adoption, par une commission de la Chambre des représentants du Parlement marocain, de deux décrets établissant la souveraineté du royaume sur les eaux du Sahara. Pour les partisans de Brahim Ghali, ces deux textes «violent les normes impératives du droit international». Et de qualifier l'adoption d'«acte d'expansionnisme» pour un «territoire non autonome». Pour le Polisario, il s'agit d'une «tentative du Maroc d'imposer un fait accompli à ses voisins». De son côté, la délégation du mouvement séparatiste aux Îles Canaries a elle aussi dénoncé la décision, accusant les autorités marocaines de vouloir «dénaturer le conflit». «Le Maroc recourt à la création de problèmes qui n'ont jamais dû exister», fustige les représentants du Polisario aux Îles Canaries, cités par l'agence EFE. L'adoption, par la Commission des Affaires étrangères, de la défense, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants, de deux projets de loi établissant la souveraineté du royaume sur les eaux du Sahara, en début de semaine a fait réagir les autorités espagnoles et des Îles Canaries. Si l'heure est à la prudence pour les premières, Angel Víctor Torres, président du gouvernement local des Canaries a mis en garde contre toute «atteinte» aux eaux de sa région. Une «mise en garde» qu'il a signalée aux médias suite à la conversation téléphonique qu'il a eue cet après-midi avec la nouvelle ministre espagnole des Affaires étrangères, Margarita Robles.