Réagissant au débat en cours sur la question des libertés individuelles, une contre-pétition a récemment été lancée pour dénoncer des «libertés pornographiques» (sic). Selon ses rédacteurs qui ne font allusion ni aux libertés individuelles en tant que droit ni au fait que le Collectif 490 appelle bien au respect de ces dernières et non pas à mettre en place des normes «immorales», ils tancent les auteurs du manifeste des «Hors-la-loi». Sur leur lancée les auteurs de la contre-pétition expriment leur «attachement aux libertés individuelles en tant que droit humain fondamental fondé sur le droit divin et sur les résultats de la pensée humaine en philosophie, en droit et en éducation». Plus loin, ils évoquent leur «participation à l'effort collectif (…) croyant aux principes de notre religion et de ses jugements suprêmes, ainsi qu'aux institutions et aux organismes nationaux libres au service du citoyen, sans besoin d'être à la solde des agendas étrangers» pour protéger les libertés individuelles. «Nous soulignons la différence entre les libertés individuelles en tant que droit constitutionnel qui doivent être ancrées dans le droit et dans la société, d'une part, et les libertés pornographiques qui impliquent une normalisation avec des comportements déviants», argue encore la contre-pétition, en évoquant les relations sexuelles hors-mariage, l'adultère, l'homosexualité et l'avortement. Alors que l'appel du Collectif 490 pour les libertés individuelles a recueilli près de 11 000 signatures, la contre-pétition qui ne s'adresse ni au législateur ni aux institutions a atteint près de 7 000 signatures.