Le Front Polisario a confirmé, ce mardi, ne pas participer au Sommet Russie-Afrique qu'accueillera Sotchi ces mercredi et jeudi. Cette absence s'explique par le cadre adopté par le sommet, qui ne concerne pas l'Union africaine. Habitué à surmédiatiser ses participations aux sommets organisés sous la houlette de l'Union africaine, le Polisario a fini par rompre cette tradition. Le Front ne prendra pas part au Sommet Russie-Afrique que celle-ci s'apprête à organiser ces mercredi et jeudi à Sotchi. La confirmation de cette «non-participation» du Polisario a été rendue publique par la plateforme SNN Sahara. Pour l'expliquer, le média souligne que la Russie a «travaillé en dehors du cadre du partenariat avec l'Union africaine». «Le sommet de Sotchi, qui se tiendra les 23 et 24 octobre, n'est pas un sommet de partenariat avec l'Union africaine et est donc organisé par une initiative russe unilatérale», ajoute-t-on. Pour soutenir sa thèse, le mouvement de Brahim Ghali affirme qu'«à ce jour, l'Union africaine n'a pas signé de partenariat avec la Russie (…) car les organes de l'Union africaine (…) n'ont pas, pour l'instant, décidé de créer un partenariat institutionnel avec la Russie». Ainsi, pour le cas du sommet de Sotchi, «la Commission de l'UA ne l'a pas préparée avec la Russie et n'a pas adressé d'invitations aux Etats membres». Des invitations adressées à 54 pays africains Mais les arguments du Polisario trahissent toutefois sa déception. Car le sommet Russie-Afrique se veut «la première rencontre de ce niveau dans l'histoire des relations russo-africaines». Selon le site de l'événement, «tous les chefs d'Etat de l'ensemble du continent africain ainsi que les dirigeants des plus grandes organisations et associations de la région» y ont été invités. Pour l'instant, les autorités russes ont précisé, lundi, que plus de 47 dirigeants africains sont attendus à cette rencontre. De plus, le Sommet sera co-présidé, à en croire le journal Asharq al-Awsat, par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, également président de l'Union africaine. Citant l'agence russe TAAS, la même source précise que «les invitations ont été adressées à 54 pays de l'UA». Un nombre qui exclut, de facto, le mouvement de Brahim Ghali. Une source proche du dossier a confirmé l'absence du Polisario du Sommet de Sotchi. «Le Maroc a toujours plaidé pour l'adoption de cette configuration [pays africains ou Afrique, ndlr] comme cadre pour ces partenariats», nous précise-t-elle. Une bonne nouvelle pour le Maroc car, contrairement à la TICAD et aux sommets UE-UA, l'organisation panafricaine ne constitue pas un partenaire pour pouvoir imposer dun siège et une invitation à la «RASD».