Après la saisie de deux bateaux au début de ce mois, la Comarit n'est pas au bout de ses peines. Un autre ferry a été saisi. Une situation qui pourrait empêcher l'entreprise d'assurer convenablement la Campagne MRE prévue dans quelques mois. Le ferry Ibn Batouta de la Comarit a fait l'objet d'une saisie jeudi dernier sous la demande d'un tribunal espagnol au port d'Algésiras, pour cause d'impayés de factures, rapporte L'Economiste. La Comarit sera-t-elle prête pour la campagne MRE ? Cet incident survient alors que la société a déjà le Biladi et le Marrakech sous saisie à Sète et les autres navires sont en arrêt technique en raison de la basse saison actuelle. De ce fait, il ne lui reste qu'un seul ferry pour assurer la ligne Tanger-Algésiras. Celle-ci est également assurée par deux entreprises espagnoles (Balearia, Acciona) qui utilisent des ferries de dernière génération aux performances de loin supérieures à celles de l'Ibn Batouta. Cependant, un seul coûtant plus d'un milliard de Dirhams, ces appareils sont hors de portée des armateurs marocains. A cette allure, la Comanav risque ne pas pouvoir assurer la campagne MRE. De plus, les charges de l'entreprise sont considérablement élevées. Déjà les impayés du Biladi et du Marrakech s'élèvaient à plus de 3 000 000 DH. Si elle souhaite reprendre son activité en regagnant la confiance des acteurs du secteur à l'étranger ainsi que celle des MRE, elle devra faire un gros effort. La semaine dernière, les armateurs réfléchissaient encore à des solutions pour régler la crise qui frappe le secteur du transport maritime marocain. La SNCM également pensait à l'éventualité de desservir le Maroc sur la ligne Tanger-Sète. Alors que les entreprises marocaines sont peu compétitives sur ce marché, aucune décision n'a encore été annoncée par le Comité central des armateurs marocains. En attendant, le Biladi et le Marrakech du Comarit sont jusqu'à présent bloqués à Sète et aucune solution n'a été annoncée pour l'Ibn Batouta.