Pour contrer l'appui de plusieurs pays au Plan d'autonomie du Maroc, exprimé lors de la réunion du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève mardi, le Front Polisario fait aussi appel à ses soutiens. Ce mardi, l'agence de presse du mouvement séparatiste a rapporté que des pays pro-Polisario appartenant au groupe dit «de Genève pour l'appui au Sahara occidental» a renouvelé son appel à la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de reprendre le programme de missions techniques au Sahara. Dans une déclaration orale prononcée par la délégation sud-africaine au cours de la séance plénière, ils ont souligné que «la situation alarmante des droits de l'Homme et les graves violations commises au Sahara occidental occupé ont récemment pris une tournure grave», poursuit l'agence. L'occasion d'insister sur la «nécessité d'établir un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme», au Sahara. «La délégation sud-africaine a conclu en rappelant au Haut-Commissariat aux droits de l'homme ses engagements pris lors du premier Sommet humanitaire mondial tenu à Istanbul en 2016 de veiller à ce que les auteurs de violations graves du droit international humanitaire soient tenus pour responsables, appelant à la réalisation de cet engagement envers 173 600 Sahraouis dans des camps», conclut l'agence. C'est en mars 2019 que Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, a appelé à la reprise des missions techniques au Sahara. En 2015, une commission technique du HCDH s'était rendue au Sahara dans le cadre de sa coopération avec le Maroc pour renforcer les mécanismes de protection des droits de l'Homme. Selon Al Quds Al Arabi, les autorités marocaines avaient refusé que des rapports internationaux sur la visite soient rédigés car le royaume considérait «la visite comme étant de nature purement bilatérale et non régionale ou multilatérale». La réplique du Polisario au HCDH survient après l'échec de ses appels à doter la MINURSO de mécanisme de surveillance des droits de l'Homme.