Conseil de guerre de la direction du Polisario ou réunion de l'amicale des parents d'élèves d'une école primaire de Tindouf ? De curieux détails dans les images diffusées font douter... Billet satirique. N'est pas chef de guerre qui veut. C'est probablement la pensée qu'ont eue de nombreux sahraouis des camps de Tindouf en voyant la dernière vidéo de leur leader Brahim Ghali. Son discours martial et son projet de service militaire obligatoire pour préparer une guerre éventuelle avec le royaume du Maroc ont beaucoup fait rire à l'ouest du Mur de sable. Dans son intervention filmée par un média du Polisario, Brahim Ghali alterne entre l'arabe littéraire et le hassani, partagé entre la volonté d'afficher un caractère officiel à ses menaces belliqueuses et le besoin d'être compris par le plus grand nombre de Sahraouis. Les mines des autres membres de la direction du Front témoignent de l'incompréhension que suscite cette scène surréaliste. Mais pour avoir une image complète du coup d'esbroufe du leader de 73 ans, il faut associer l'irréalisme du propos et le décor complètement en décalage. Le ton martial asséné par un Brahim Ghali assis sur un fauteuil recouvert de l'emballage plastique fait tout de suite penser au comique de situation dans le film The Dictator. Conseil de guerre dans un cybercafé Le fauteuil de «l'amiral général Hafez Aladeen» vient-il d'être délivré à Tindouf par le DHL algérien ou bien Brahim a les mêmes manies que mon cousin Abderrazak qui a gardé plus d'un an le plastique de protection sur les fauteuils de sa Dacia Logan (WW). Difficile de trancher ? Continuons la séquence digne des oeuvres des Monthy Python. Derrière le va-t-en guerre qui veut «mdabza», l'ordinateur est lui aussi encore sous emballage. La sacoche d'ordinateur portable posée avec nonchalance sur le bureau fait penser à une salle informatique d'une école. Et livraison de dernière minute, un carton longiligne qui pourrait contenir un écran diapo (vers 2'47). C'est à se demander si le «conseil de guerre» animé crânement par Brahim Ghali n'est pas plutôt une réunion de parents d'élèves d'une école primaire à Tindouf. A l'écoute des résolutions du président de l'amicale, les élèves ont du souci à se faire. L'assiduité aux cours de propagande étant tellement faible, ils deviendront obligatoires. Et gare aux jeunes qui oseront contester l'autorité du président de l'amicale, ils subiront le même sort que Fadel Breika, Moulay Abba Bouzeid et Mahmoud Zeidan.