Le mardi 2 juillet a enregistré deux actions en faveur des trois activistes sahraouis arrêtés depuis plus de deux semaines par le Polisario. La première et la plus importante s'est déroulée à Genève alors que la deuxième a été lancée depuis l'Espagne en direction de Federica Mogherini. Le Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies tient du 24 juin au 12 juillet sa 41e session. Une belle tribune saisie par des associations opérant au Sahara pour porter l'affaire des disparitions des trois activistes sahraouis dans les camps de Tindouf à la connaissance des participants. «Au grand dam des représentants du Polisario présents à Genève, des photos des trois activistes ont été brandies par des membres d'ONG avec quelques indications écrites en arabe et en anglais sur les dates de leur arrestation par les milices du Front», déclare à Yabiladi une source sur place auant requis l'anonymat. Des explications ont été également données à des délégations étrangères sur les détentions arbitraires de Moulay Abba Bouzeid, Fadel Breika et Mhamoud Zeidan. L'ISC saisit Federica Mogherini Lintervention de mardi sort du cadre général dans lequel s'inscrivent les actions que mènent traditionnellement des associations proches du Maroc lors des sessions du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU. D'une position défensive, elles sont passées à l'offensive sur une thématique que le Polisario affectionne. Par ailleurs à Genève, les participants ont rappelé que le mouvement de Brahim Ghali refuse toujours d'indiquer aux familles le lieu de détention de leurs fils même si le site Futurosahara, qui tente une position médiane sur ce dossier, a «révélé» qu'ils étaient incarcérés à la prison de Dhaibia. La semaine dernière le même média, proche de Lamine Ould El Bouhali, avait livré une autre version, affirmant que les activistes étaient détenus à l'école militaire du 12 octobre, siège de certaines unités de la gendarmerie du Front. Quelle version croire ? C'est justement pour lever définitivement la chape de plomb qui pèse encore sur le lieu de détention que l'Initiative Sahraouie pour le Changement a saisi la Commission européenne, mardi 2 juillet. Dans une lettre ouverte, l'ISC a sollicité l' «intervention» de Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, afin d' «assurer la protection et la libération des trois prisonniers politiques détenus depuis mi-juin dans les camps des réfugiés sahraouis» à Tindouf en Algérie. Et de rappeler que parmi les détenus figurent deux Espagnols, Moulay Abba Bouzeid et Fadel Breika, tous deux nés au Sahara alors sous occupation espagnole.