Est-ce la fin de la lune de miel entre la direction du Polisario et l'Initiative sahraouie pour le changement (ISC), l'opposition tolérée dans les camps de Tindouf ? C'est du moins ce que laisse suggérer les arrestations opérées ces dernières 48 heures dans les rangs de l'ISC. Après l'interpellation, survenue lundi, de Moulay Abba Bouzid alors qu'il manifestait au «camp Smara» devant la représentation du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), la journée du mardi a connu l'enlèvement de Fadel Brika. Sa famille et ses proches ignorent le lieu de sa détention et les charges retenues contre lui, rapporte l'initiative dans un communiqué relayé par le site Futuro Sahara. Le même média, citant des «sources non-officielles», prévoient d'autres interpellations dans les prochaines heures ou les jours à venir d'activistes sahraouies connus pour leurs critiques sur les réseaux sociaux contre certains têtes d'affiche du mouvement de Brahim Ghali. Suite à ces interpellations, l'Initiative sahraouie pour le changement a sollicité une intervention urgente des organisations internationales des droits de l'Homme en faveur de ses membres afin que leurs droits en tant que détenus politiques soient garantis. Tindouf connait depuis des mois des manifestations d'une partie de la population contre les restrictions imposées par l'Algérie contre la libre circulation des personnes. Une colère à laquelle s'est greffée les revendications de démocratie et de transparence dans la gestion des affaires des Sahraouis des camps.