Grace à l'intervention d'une ONG sahraouie, le dossier de Moulay Abba Bouzeid, Fadel Breika et Mahmoud Zeidan, disparus depuis trois semaines, a traversé la Méditerranée pour jeter l'ancre au Pays basque espagnol. Le choix du lieu n'est pas anodin puisqu'il accueille une forte communauté sahraouie issues de différentes tendances politiques : Des plus fanatiques du Polisario, aux opposants les plus radicaux. A Bilbao, l'Association sahraouie des droits de l'Homme s'est réunie avec des responsables de l'exécutif autonome et un représentant de Madrid. «Le lundi 8 juillet, nous avions rendez-vous avec Paul Ortega, directeur de l'Agence de coopération et du développement du gouvernement basque», déclare à Yabiladi Ramdane Messaoud, le président de l'ASADEH. L'Agence est d'ailleurs fortement engagée dans l'envoi des aides humanitaires à la population des camps de Tindouf. Le lendemain, l'ONG a eu des rendez-vous avec Julia Hernández Valles, l'adjointe du Défenseur du peuple, et Jesus Loza, le Délégué du gouvernement. Celui-ci représente l'exécutif central de Madrid au Pays basque. Durant toutes ces rencontres, les entretiens ont essentiellement porté sur les arrestations des trois activistes. Mercredi 10 juillet, l'ONG est attendue au siège du Parlement local pour échanger avec les députés sur le même sujet. Cette visite de l'ASADEH au Pays basque devrait aider la médiatisation du dossier en Espagne alors que sur les sites d'actualité opérant depuis Tindouf, il a été éclipsé par les nouvelles sur le sommet de l'Union africaine à Niamey et l'invitation adressée à Brahim Ghali pour assister à la cérémonie d'investiture du nouveau président mauritanien.