Mardi 9 juillet reprendront les audiences dans le cadre de l'affaire de Khadija O., l'adolescente séquestrée l'an dernier pendant deux mois dans le village d'Oulad Ayad, violée, torturée et tatouée de force. Elle devra attendre encore la fin du procès pour pouvoir enfin se détatouer, comme elle l'a déclaré au tribunal de Béni Mellal lors d'une audience qui a duré quelques minutes, mardi, avant une décision du report de cette dernière au 9 juillet pour désigner des avocats à deux des prévenus. En mai dernier, la partie civile et la défense avaient déjà recquis un report. Cités par Lakome2, les avocats de la partie civile indiquent par ailleurs qu'une expertise médicale confirme les dires de la jeune fille de 17 ans sur l'origine et les conditions de son tatouage. Dans cette affaire, treize personnes sont poursuivies, dont dix en détention, deux en état de liberté et un mineur ayant comparu au début de l'enquête devant le juge pour enfants. Tous sont poursuivis pour de lourds chefs d'accusation, tels que trafic d'êtres humains, viol et séquestration, association de malfaiteurs ainsi que non dénonciation de ces crimes. Ils risquent jusqu'à trente ans de prison ferme. Quant à Khadija O., elle dit aujourd'hui se porter mieux, même si son traumatisme est encore là. «J'appelle toutes les femmes et les filles victimes de violences à ne jamais se murer dans le silence», explique-t-elle, citée par le média arabophone. En septembre 2018, les prévenus et la jeune fille ont été entendus par le juge d'instruction, sur fond de tensions entre les avocats de celle-ci et les familles des suspects.