Du 20 au 23 juin dernier, Essaouira a abrité la 22e édition du Festival gnaoua et musiques du monde. Yabiladi est parti à la rencontre des commerçants de la médina. L'événement festif de 3 jours a un impact considérable sur l'économie de la cité portuaire appelée autrefois Mogador. Une étude de la fondation Valyans indique que les activités de ce rendez-vous ont généré 1,7 milliards de dirhams pour la ville en 16 ans (de 1998 à 2014). Le tourisme, le commerce et la restauration en sont les grands gagnants. En effet, Essaouira a vu fleurir maisons d'hôtes et hôtels en son sein, passant de 9 établissements à 160 entre 1998 et 2008. Quant aux restaurants, ils sont passés de 7 à 64 sur la même période. En moyenne, ce sont plus de 300 000 festivaliers venus apprécier chaque année une soixantaine de groupes de musique, répartis sur une dizaine de scènes. Des visiteurs qui ne restent pas indifférents au commerce local de la ville, qui continue à faire connaître une partie importante des activités artisanales marocaines. Mais s'il y a parmi eux des boutiquiers qui font de bonnes affaires grâce à l'afflux des festivaliers, d'autres considèrent que «le budget de ce festival aurait pu mieux servir au développement de la ville s'il avait été investi dans son tissu économique».