Au lendemain d'un boycott des examens dans les facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie ayant atteint 100% au niveau national, l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a adressé une lettre ouverte au chef du gouvernement, aux deux ministres de tutelle (Santé et Education), aux doyens de ces établissements ainsi qu'aux présidents des universités concernées. Dans ce courrier parvenu à Yabiladi, l'ONG appelle les intéressés à mettre fin à la situation de blocage dans le dialogue avec les étudiants. Pour avoir suivi et observé le boycott des examens à travers ses sections locales, l'AMDH réitère sa solidarité avec les grévistes ainsi que les enseignants ayant refusé d'assurer la surveillance des examens, tout en exprimant sa surprise face à la «fuite en avant» de l'exécutif dans son traitement du dossier. Il tient également le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique responsable des décisions unilatérales sur le maintien des examens, «en violation flagrante de tous les usages pédagogiques déterminant les dates d'examens et relevant de la compétence des doyens des facultés». Par ailleurs, l'association condamne l'encerclement des facultés de médecine et de médecine dentaire par les forces de l'ordre ainsi que l'intrusion de certains de leurs membres au sein des établissements, ou encore leur assiègement comme cela a été le cas à Rabat et Casablanca. Elle appelle ainsi les parties concernée à trouver en urgence des solutions pour «stopper l'hémorragie» en répondant à toutes les revendications des étudiants et en prenant les mesures juridiques, administratives et pédagogiques nécessaires pour créer des conditions saines de fin d'année universitaire, afin d'éviter le spectre d'une année blanche et préserver les services public de la santé.