«Les autorités espagnoles ont expulsé, ce samedi, un couple sahraoui natif du Maroc ayant sollicité l'asile politique de Barcelone vers Tanger», nous confie une source ayant requis l'anonymat. L'époux Slaima Ahl Blal a présenté, le 22 avril une demande de «protection internationale», refusée par le ministère espagnol de l'Intérieur. Le 29 avril, il a réitéré sa requête mais sans succès même en clamant avoir été «persécuté» et avoir été «détenu huit fois» par les autorités marocaines. Une tentative de frapper à la porte de la représentation du Polisario à Barcelone s'est révélée également infructueuse. Pendant toute la durée de l'examen de sa demande par l'administration espagnole, le requérant et sa femme n'étaient pas autorisés à quitter l'aéroport d'El Prat de la capitale de la Catalogne. L'expulsion de cette famille sahraouie n'est pas sans rappeler le cas de l'étudiant Houcine Bachir Brahim. Arrivé le 11 janvier dernier à bord d'une patera à Lanzarote (Iles Canaries), il a demandé l'asile politique. Dix jours plus tard, il fut remis au Maroc. Le jeune homme faisait en effet l'objet d'un mandat d'arrêt émis contre lui par la justice marocaine pour son implication présumée dans l'assassinat, le 23 janvier 2016, d'Omar Khaleq alias Izem, lors des violents affrontements ayant opposé des étudiants sahraouis et ceux appartenant à des mouvements amazighs de l'université Cadi Ayyad de Marrakech.