Les Sahraouis pro-Polisario aux Îles Canaries ne lâchent pas prise quant à l'extradition vers le Maroc de l'étudiant Hussein Ben Bachir Ben Brahim Amaadour. Samedi, une plateforme de solidarité a été organisée à Tenerife au siège de l'Association canarienne de solidarité avec le peuple sahraoui, en présence de plusieurs membres du Front Polisario. L'occasion pour les participants de tirer à boulets rouges sur les autorités espagnoles, les accusant à nouveau de «violations des droits internationaux et des lois appelant au respect du droit à l'asile». Ils ont également appelé, selon l'agence de presse du Polisario, à «l'ouverture d'une enquête sérieuse pour un incident qui est une première». La même source indique que les pro-Polisario étudient actuellement la possibilité de mener un plaidoyer pour questionner l'Etat espagnol sur cette extradition et organiser des manifestations et des sit-in pour dénoncer une «atteinte aux droits de l'homme». Hussein Ben Bachir Ben Brahim Amaadour a été remis jeudi 17 janvier aux autorités marocaines suite à son extradition de l'Espagne où il aurait déposé une demande d'asile. Il est soupçonné de complicité dans le meurtre de l'étudiant amazigh Omar Khaleq, alias Izem, assassiné le 23 janvier 2016 lors d'un affrontement entre étudiants sahraouis et amazighs près de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Marrakech. La Cour d'appel de Marrakech avait déjà confirmé, en avril dernier, la peine prononcée en première instance contre 18 personnes reconnues coupables pour le meurtre d'Izem.