Les groupes sahraouis pro-Polisario Lanzarote ne décolèrent pas contre l'Espagne. Ils dénoncent une opération de rapatriement rapide ayant visé l'étudiant sahraoui, Houcine Bachir Brahim. Ce dernier arrivé le 11 janvier dernier à bord d'une patera a été remis le 21 janvier aux autorités marocaines, bien qu'il ait déposé auparavant une demande d'asile politique. Il faut rappeler que le jeune homme fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis contre lui par la justice marocaine pour son implication présumée dans l'assassinat, le 23 janvier 2016, d'Omar Khaleq alias Izem, lors des violents affrontements ayant opposé des étudiants sahraouis et ceux appartenant à des mouvements amazighs de l'université Cadi Ayyad de Marrakech. Les associations sahraouies à Lanzarote ont leur propre version. Elles estiment qu'en remettant Brahim «le gouvernement espagnol viole à nouveau toutes les normes internationales qui régissent la protection des personnes persécutées pour leurs idées politiques et les normes propres de l'Etat espagnol».