Les autorités locales de la ville de Rabat sont intervenues mercredi soir pour déloger, par la force publique, les enseignants contractuels venus protester devant le Parlement dans la capitale. Selon plusieurs sources médiatiques, les forces de l'ordre ont eu recours notamment aux canons à eau pour disperser les contractuels. Vers 23h, des éléments des forces de sécurité nationale et des forces auxiliaires ont en effet reçu l'ordre d'intervenir pour déloger les contractuels et les enseignants de la coordination dite «Cellule n°9», entre autres. L'utilisation des canons à eau et de la force n'ont pas réussi à disperser les manifestants, qui ont continué à scander des slogans appelant à la fin des contrats dans la fonction publique et le gouvernement à répondre à leurs revendications. Une source au sein de la Coordination nationale des enseignants contractuels, contactée par Alyaoum 24, a fait état de 59 cas de personnes blessées à cause de l'intervention des forces de l'ordre. «La plus part des blessures sont au niveau des mains, des pieds et des dos suite aux canons d'eau utilisés», déplore-t-elle, évoquant des cas de fractures, dont l'une d'un enseignant contractuels présentant une blessure au niveau de sa colonne vertébrale. La coordination se dirige vers le maintien de son mouvement de grève. Elle annonce que celle-ci se poursuivra jusqu'au 28 avril alors que la mobilisation à Rabat continuera jusqu'à demain vendredi. Pour sa part, Said Amzazi, ayant décidé de suspendre le dialogue entre son département d'une part et les syndicats les plus représentatifs du secteur et la Coordination des contractuels d'une autre, a réfuté hier le scénario d'une année blanche, rassurant lors d'une intervention devant les élus à la Chambre des conseillers, les parents d'élèves inquiets.