Suite à l'intervention des forces de l'ordre pour disperser des enseignants contractuels venus manifester mardi soir et mercredi matin dans plusieurs villes du royaume, une question écrite a été adressée mercredi soir à trois ministres du gouvernement El Othmani. Ainsi, le conseiller du PJD à la Chambre haute, Ali El Asri a adressé une question écrite à Mustapha Ramid, ministre d'Etat aux droits de l'Homme, Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur et Saïd Amzazi, ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elle concerne, selon Alyaoum 24, «l'utilisation de la force pour faire face aux manifestations des enseignants contractuels». Dans sa question, le conseiller rappelle que les enseignants contractuels «ont été surpris de constater l'utilisation de la force pour disperser leurs manifestations, ce qui a entraîné des blessures de différents degrés dans leur rang». Ali El Asri a demandé aux trois ministres de fournir plus de détails sur «les raisons du recours à la force pour disperser des manifestations pacifiques, surtout compte tenu des répercussions pédagogiques, sociales et relatives aux droits de l'Homme sur cette approche, et ses impacts sur l'image du Maroc à l'intérieur et à l'extérieur». Pour rappel, des marches nocturnes ont été organisées simultanément, mardi 5 mars, dans au moins six villes marocaines, à savoir Agadir, Casablanca, Fès, Er-Rachidia, Béni Mellal et Marrakech, pour réclamer une titularisation dans la fonction publique et l'abolition du décret ministériel n°2.15.770, signé le 9 août 2016 par le gouvernement Benkirane. Les manifestations ont connu une intervention des forces publiques destinées à disperser les marcheurs. Des cas de blessés, dont certains grièvement, ont été enregistrés à Casablanca, Zagora et Er-Rachidia, selon la Coordination nationale des enseignants contractuels.