Visiblement, le PPS ne partage pas l'approche sécuritaire du gouvernement suivie à Jerada. Le groupement des députés du Livre a adressé une question écrite au ministre de l'Intérieur portant sur l'intervention musclée des forces de l'ordre du mercredi 14 mars contre les manifestants du Hirak. La formation, pourtant membre de la majorité d'El Othmani, a affirmé que les vidéos et les images diffusées montraient un recours à la force «qui porte atteinte à la réputation droits-de-l'hommisme de notre pays». Les camarades de Nabil Benabdellah ont d'ailleurs invité le ministre Abdelouafi Laftit à chercher une autre alternative pour «traiter avec toutes les formes de contestations sociales et de privilégier la voie du dialogue et de la communication comme solution de ces cas». Les députés ont plaidé pour «la poursuite des projets socio-économiques programmés visant à améliorer les conditions des citoyennes et citoyens et s'écarter de l'approche sécuritaire, sachant que la violence n'engendre que la violence». Jeudi, le ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole de l'exécutif, a souligné que «le gouvernement assumait collectivement l'interdiction de manifester à Jerada». Une décision prise par le ministère de l'Intérieur le mardi 13 mars en «concertation» avec Saâdeddine El Otmani, selon Mustapha El Khalfi.