L'ancien avocat de la Marocaine Imane Fadil a fait savoir que cette dernière aurait été menacée par d'autres filles impliquées dans l'affaire du Rubygate. Une piste qui, selon lui, devrait être prise en considération, rapporte le média italien local Affaritaliani. Ces révélations ont été formulées par Paolo Sevesi, ex-avocat d'Imane Fadil, décédée le 1er mars dernier, dans un document déposé auprès des juges en charge de l'affaire, le 25 février dernier, alors que la Marocaine était hospitalisée. Il y explique qu'Imane Fadil aurait «subi plusieurs pressions et tentatives de corruption» pour se retirer de la partie civile du procès de deux autres filles ayant participé aux fameuses soirées «bunga bunga». D'ailleurs, ces tentatives auraient même été exposées par la jeune femme et ce depuis 2015, poursuit-il. Par ailleurs, maître Paolo Sevesi a indiqué que le mannequin d'origine marocaine a subi un «préjudice moral» tout au long du procès. Il évoque aussi «la souffrance d'Imane, amplifiée» par l'attention des médias qui lui aurait causé «une marginalisation relationnelle et un isolement au travail», en plus d'une «détresse psychologique». Pour rappel, Imane Fadil, âgée de 34, était l'une des trois jeunes femmes ayant affirmé que les rassemblements dites «bunga bunga» de Silvio Berlusconi, tenus dans sa villa près de Milan, étaient des fêtes sexuelles sordides. La Marocaine est décédée le 1er mars après avoir été admise dans un hôpital de Milan, un mois auparavant. Avant sa mort, l'ex-mannequin aurait dit à sa famille et à son avocat qu'elle avait peut-être été empoisonnée. Une enquête pour meurtre a été ouverte par les autorités italiennes qui, après avoir écarté l'hypothèse d'un empoisonnement à l'aide de substance radioactive, se penchent sur la thèse d'un éventuel empoisonnement aux métaux lourds, soutenue par la découverte dans son sang et son urine de substances chimiques toxiques.