Le week-end dernier, la nouvelle présidente du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Amina Bouayach était l'invité de la chaîne Medi1 TV pour répondre à plusieurs questions, dont une sur l'affaire en cours d'Abdelali Hamieddine. «Elle a sobrement affirmé que, comme cela se fait dans tous les pays du monde, rien ne s'oppose à [une] réouverture (du procès, ndlr) du moment que la famille de la victime l'a demandée», a-t-elle déclaré, citée par les quotidiens Akhbar Al Yaoum et Al Ahdath Al Maghribiya. Seulement, sa déclaration n'a pas été du goût des dirigeants du PJD, qui ont «orienté leurs tirs groupés en ciblant, de manière virulente, la présidente du CNDH», rapporte Le 360. La «première salve» a été «tirée contre Amina Bouayach» par la parlementaire du PJD et professeure de sciences politiques à Rabat, Bouthaina Karouri. Sur sa page Facebook, l'épouse d'Abdelali Hamieddine a considéré que les propos de Bouayach «violent la neutralité et l'indépendance qui doivent caractériser le CNDH». «En défendant le droit de la famille de la victime à porter plainte, elle a du même coup porté atteinte à l'autre partie qui est victime d'une plainte assassine, pour des raisons dont on peut prouver qu'elles sont strictement politiques», a-t-elle écrit. La sortie médiatique d'Amina Bouayach a également déplu au secrétaire général de la Jeunesse du PJD. Mohamed Amekraz a lui aussi brandi «le principe de l'autorité de la chose jugée à la face de Bouayach pour disculper Hamieddine», poursuit-on de mêmes sources.