Les membres civils et militaires de la «Coordination nationale des prisonniers de la guerre de l'intégrité territoriale» reprennent leur protestation. Ce jeudi 24 janvier, ils ont organisé un sit-in devant le siège de l'Etat-Major Général des Forces armées royales à Rabat. Leur cahier revendicatif n'a pas changé depuis leur premières manifestations et sit-in ouverts et pendant des semaines, devant le Parlement à Rabat. Pour rappel, celui de 2012 avait duré 67 jours. Ces ex-détenus demandent toujours à l'Etat de les reconnaitre en tant que «prisonniers de guerre» et demandent réparation. Ce dossier est dans l'impasse depuis plus d'une décennie. En effet, ces anciens détenus avaient mandaté, en 2009, le bâtonnier Abderrahim Jamaï de porter une plainte contre l'Etat. Au début de leurs contestations, ils étaient 2 400 détenus encore en vie et 120 des ayant droits. En juillet 2011, au siège de la wilaya de Rabat, un accord a été pourtant conclu pour une solution de ce problème entre des membres de la Coordination et des représentants des FAR et du ministère de l'Habitat en présence de l'ancien président du CNDH. Néanmoins, cet accord a vite été jeté aux oubliettes. La «Coordination nationale des prisonniers de la guerre de l'intégrité territoriale» avait ensuite saisi, dans une lettre, l'ancien chef du gouvernement Abdeliah Benkirane pour relancer le dialogue. L'ONG défend les anciens détenus, civils et militaires, n'ayant pas bénéficié de réparation sur les années de prison passés dans les camps de Tindouf.