L'Association marocaine des anciens prisonniers de guerre de l'intégrité territoriale a organisé, mardi 26 février dernier, devant le siège de la représentation de l'ONU à Rabat, un sit-in pour demander aux responsables algériens de faire la lumière sur la situation des dizaines de prisonniers marocains disparus sur le territoire algérien. A cette occasion, une lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki Moon, a été remise par le président de l'Association, Ali Najab, au Bureau du Coordinateur Résident des Nations Unies au Maroc. Dans cette lettre, l'association attire l'attention du secrétaire général sur le «cas des personnes qui ont été emprisonnées ou retenues contre leur gré ou qui ont péri en détention dans les camps de Tindouf». La lettre sollicite l'intervention du secrétaire général de l'ONU, par les moyens qu'il juge utiles «en vue d'aider à la levée de l'état de siège dont sont victimes les populations sahraouies dans les camps de Tindouf et le transfert des restes des prisonniers marocains décédés en détention dans les geôles du Polisario pour être enterrés dans leurs pays». L'association appelle également l'ONU à exercer «des pressions sur les autorités algériennes pour la remise des certificats de décès aux familles des défunts» ainsi que «la communication de la liste des disparus qui ont été recensés par l'association France Liberté». Ces revendications, conclut la lettre, «s'inscrivent parfaitement dans le droit international humanitaire que les Nations Unies ne cessent de défendre pour que triomphent les idéaux de la justice, de l'équité et de la paix». La lettre précise que les actes perpétrés par le Polisario dans les camps de Tindouf sont «en violation des Droits de l'homme les plus élémentaires avec le recours systématique au traitement inhumain et dégradant administré par le Polisario avec la complicité, voire la participation active des services de sécurité militaire algérienne contre les victimes».