Réuni le 11 décembre à Benslimane, le bureau de l'association a encore une fois appelé les autorités à répondre favorablement aux demandes des familles des militaires. Le dossier des revendications des familles des militaires disparus ou décédés durant les années de guerre au Sahara est toujours dans l'impasse. Un cahier revendicatif qui traîne depuis des années, une remise en question des déclarations des responsables mettant l'accent sur les droits sociaux érigée en priorité. Réuni le 11 décembre à Benslimane, le bureau de l'association des familles des militaires a encore une fois appelé les autorités à répondre favorablement à leurs demandes. Des demandes maintes fois formulées et même transmises à la Fondation Hassan II des œuvres sociales en faveur des anciens combattants et militaires. Dans un communiqué sanctionnant cette réunion, l'association tire à boulets rouges sur cette structure coupable, selon elle, de l'impasse dans laquelle se trouve le dossier. Le même reproche est adressé au gouvernement de Abbas El Fassi, accusé de « marginaliser le dossier de ces familles et l'excluant de ses priorités ». Une position que l'ONG qualifie d'ailleurs de « fuite en avant ». Pour se faire entendre, encore une fois, l'association brandit la menace de tenir des sit-in devant le siège du ministère de l'Intérieur. Sur le même ton, l'ONG prévoit l'organisation d'un campement dit de « colère » pour une meilleure défense de son cahier revendicatif. L'association des anciens militaires disparus au Sahara compte également tenir un sit-in devant les représentations de l'Union européenne et des Nations Unies au Maroc afin de dénoncer les autorités algériennes. Ainsi, l'ONG présidée par Mouad Kobaiss souffle le chaud et le froid. Le dossier des familles des militaires disparus au Sahara comme celui des anciens prisonniers civils dans les camps de Tindouf peinent à s'extirper des sables mouvants de l'oubli, en dépit des sit-in et autres manifestations.