Alors que le directeur de l'agence du Voka dans la Flandre-Occidentale, une organisation d'employeurs flamande, a récemment annoncé en grande pompe les offres d'emplois ciblant des informaticiens marocains de la part du gouvernement belge, son homologue dans la province du Brabant flamand semble ne pas être du même avis. «Plutôt que d'importer de la main d'œuvre marocaine comme dans les années 60, nous devons la chercher au sein de nos propres rangs», a déclaré Jean-Paul Van Avermaet, président de Voka-Brabant flamand, dans une sortie médiatique lors de la réception du Nouvel An à Haasrode, rapporte le site Nieuws Blad. Chiffre à l'appui, il affirme qu'actuellement, «le taux d'emploi en Belgique n'est que de 70%. Seulement, 5% des 30% restant sont des demandeurs d'emploi». Et d'ajouter : «Nous devons d'abord parier sur ce groupe.» Pour le président, la solution consiste à faire «travailler plus de gens et à les faire travailler plus longtemps. L'âge moyen de la retraite dans notre pays est de 61 ans, ce qui est inférieur à celui de l'Union européenne». Pour rappel, les organisations patronales flamandes, VOKA et Agoria, qui font face à une pénurie sans précèdent, sont à la recherche d'informaticiens hors de l'Union européenne. Leur choix s'est porté sur le Maroc, mettant en place un projet pilote qui concernera 30 informaticiens marocains qui auront l'occasion de se rendre en Belgique pour un contrat de six mois, dans un premier temps.