L'auteur des lettres menaçant de mort la Marocaine Naïma Amzil pour le port du voile a été arrêté, mardi par la police, rapportent mercredi les médias belges. Le suspect, qui est le mari d'une collègue de Mme Amzil dans la société Remmery, une petite entreprise qui conditionne des plats de poisson à Ledegem, près de Courtrai (ouest de Belgique), a été confondu par des tests d'ADN et aurait agi, selon les médias, pour venger sa femme, elle même interpellée puis libérée. Le patron de l'entreprise, Rik Van Nieuwenhuyse a expliqué aux médias que cette femme avait eu, par le passé, des frictions avec Mme Amzil à cause de sa réaffectation dans un autre poste de travail après le retour de l'employée marocaine d'un congé de maternité. La femme n'aurait pas accepté cette mutation et que d'autres indications désignaient cette femme et son mari comme auteurs présumés des lettres de menaces. Selon les médias, les enquêteurs ont pu parvenir à l'identification du suspect grâce à une empreinte digitale qu'il a laissée dans l'un de ses envois, dont deux étaient accompagnés de balles de pistolet. Le patron de la société avait reçu plusieurs lettres de menace de mort, depuis novembre dernier, l'enjoignant à congédier son employée marocaine à cause du port du voile. L'affaire a suscité un vif émoi en Belgique, d'autant plus que le courrier du corbeau portait la signature d'un pseudo mouvement raciste flamand, le "Nieuw Vrij Vlaanderen". M. Van Nieuwenhuyse et Mme Amzil ont fait l'objet de nombreux gestes de solidarité, dont les plus marquants furent l'audience qui leur a été accordée, le 12 janvier dernier, par le Roi Albert II de Belgique et la visite qu'il vient d'effectuer avec la Reine Paola, le 19 avril dernier, à cette société.