En parallèle avec l'incendie qui a ravagé, dans la nuit du mercredi 2 novembre, les locaux de Charlie Hebdo, le site web du journal satirique français a été piraté à deux reprises. Aujourd'hui, un groupe de hackers turcs nommé Akincilar a revendiqué la cyber-attaque. «Le site www.charliehebdo.fr est devenu notre cible (après) cet affront à nos valeurs religieuses. Puisqu'il est méprisant envers notre prophète, nous avons mis notre contenu sur la page d'accueil (du site] pour protester)», ont-ils fait savoir par le biais d'un message publié par le Nouvel Observateur. Pour Akincilar, il s'agit là d'«une lutte contre une publication qui attaque (leur) croyances et (leur) valeurs morales». Toutefois, ces pirates turcs assurent qu'ils n'ont « rien à voir avec l'agression au cocktail Molotov» et qu'ils ne soutiennent «pas du tout ce type d'attaque perpétrée avec violence». Cependant, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du Culte musulman, avait indiqué que «Sur la page piratée du site internet de Charlie Hebdo, il est écrit : le prophète tout puissant de l'islam». Il estime que cela est «révélateur : ceux qui ont piraté le site n'ont pas les références des musulmans, pour qui seul Allah est tout puissant, pas son prophète».