En septembre, le Maroc s'est engagé auprès des Etats-Unis à «faire face à l'influence maléfique de l'Iran» dans la région. Rabat aura l'occasion d'honorer son engagement lors de la réunion de Varsovie prévu le mois prochain. Le Maroc devrait prendre part à la réunion ministérielle, prévue les 13 et 14 février à Varsovie, centrée sur l'Iran. Le 10 janvier au Caire, le secrétaire d'Etat des Etats-Unis Mike Pompeo a annoncé, dans un discours donné depuis l'université américaine de la capitale égyptienne, que des «dizaines de pays» seront présents à ce rendez-vous. Sur le site du Département d'Etat, la liste des participants n'a pas encore été révélée. Néanmoins, et sous couvert d'anonymat, une source diplomatique américaine a révélé à la télévision israélienne Channel 10 que le Maroc figure parmi les conviés à cette réunion. Une rencontre placée sous le thème de la «promotion de la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient». Les autres potentiels invités devraient être les Etats du Conseil de coopération du Golfe, la Jordanie et l'Egypte ainsi qu'Israël. Des médias hébreux affirment que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a déjà reçu une invitation des organisateurs pour se rendre à Varsovie. «Soutien de l'Iran au terrorisme», Rabat et Washington sur la même longueur d'onde Bien que le Maroc n'ait pas encore communiqué sur cette éventuelle participation, il est à signaler que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita s'est entretenu par téléphone avec son homologue polonais, Jacek Czaputowicz, le 10 janvier dernier. Le communiqué publié par les autorités polonaises à l'issue de cette discussion s'est contenté de mentionner que «les ministres ont abordé les travaux en cours au sein de l'Union européenne en vue de la conclusion de nouveaux accords entre l'UE et le Maroc dans les domaines de la pêche et de l'agriculture». La date de cette discussion a coïncidé avec l'allocution de Mike Pompeo, prononcée depuis la capitale égyptienne. Cette éventuelle participation du Maroc à la réunion de Varsovie serait conforme à ses engagements pris à l'occasion des entretiens du 17 septembre à Washington, entre Bourita et Pompeo. La question iranienne était au menu de ces négociations. Les deux responsables s'étaient mis d'accord pour la «consolidation des efforts conjoints en vue de mettre un terme au soutien de l'Etat de l'Iran au terrorisme et de faire face à son influence maléfique dans la région», avait indiqué le Département d'Etat dans un communiqué. Le Maroc a rompu, le 1er mai 2018, ses relations diplomatiques avec l'Iran. Une mesure justifiée par «l'implication avérée de la milice chiite libanaise dans l'entraînement des éléments du Front Polisario», selon des déclarations du chef de la diplomatie marocaine. Néanmoins, cette rupture intervenait seulement deux mois après l'intégration de Mike Pompeo et John Boton à l'administration Trump. Deux responsables résolument anti-Iran.