Le RNI joue l'opposant au gouvernement. Le parti se fait l'avocat des commerçants et dénonce l'adoption par le cabinet El Othmani du système informatique de facturation. Une position exprimée par le bureau politique dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion du 11 janvier à Nador. L'instance pointe directement la responsabilité de ces «problèmes» à «la série de procédures adoptées par le gouvernement précédent (celui de Benkirane) dans la Loi de finances 2014». Les partisans d'Aziz Akhannouch critiquent également l'approbation, dans le cadre de la Loi finance 2018, du système de numérisation des factures. «Des mesures imposées et sans consultation préalable avec les commerçants», estime le RNI. «Le Bureau politique invite le gouvernement à apporter d'urgence les modifications nécessaires au code des impôts et au code des douanes afin de remédier à cette situation», lit-on plus loin dans le communiqué. Mais le RNI oublie de mentionner le fait que le maroquin de l'Economie et des finances était occupé par Mohamed Boussaid, membre du bureau politique de la Colombe, en 2014 et en 2018, avant son limogeage par le roi Mohammed VI. Pour rappel, le chef du gouvernement a annoncé, jeudi 10 janvier, la «suspension des dernières mesures relatives au système informatique de facturation, dans l'attente des rencontres prévues entre les départements gouvernementaux concernés et toutes les parties représentant les catégories des commerçants et les professionnels en vue d'examiner les difficultés et de trouver les solutions adéquates» Ce mercredi 16 janvier, le ministre RNIste de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique tiendra une réunion avec les représentants des commerçants sur ce sujet.