Le Front Polisario continue son acharnement sur les entreprises françaises opérant au Sahara. Après avoir menacé l'assureur-crédit Coface, lui donnant «15 jours pour mettre un terme à ses activités au Sahara occidental» et les plaintes déposées à Paris contre six entreprises françaises, il s'intéresse à la Chambre française de commerce et d'industrie au Maroc (CFCIM). Mercredi, l'Observatoire des ressources du Sahara occidental (WSRW) a critiqué le forum, organisé les 3 et 4 novembre par la CFCIM à Laâyoune. L'ONG a rappelé que lors de ce sommet des affaires, «les entreprises françaises pourraient signer des contrats sur place», ce qui les expose à «risque de préjudice financier et d'atteinte à la réputation», avertit WSRW. «On peut se demander si la Chambre de commerce a à cœur les intérêts des entreprises françaises. Le commerce au Sahara occidental comporte des risques sérieux, allant de dommages financiers et de réputation, à des procédures judiciaires onéreuses», menace Sylvia Valentin de Western Sahara Resource Watch. L'ONG tire aussi au passage sur Philippe-Edern Klein, président de la CFCIM qui «se déclare favorable à l'accord commercial controversé» et considère que «pour que la question politique de la souveraineté soit résolue, il fallait d'abord que le développement économique se fasse sur le territoire», poursuit WSRW. Celle-ci de rappeler que les six sociétés ayant fait l'objet de plaintes déposées par l'avocat du Polisario «sont poursuivies pour le crime de colonisation, classé parmi les crimes de guerre de droit français, pour lequel le procureur général à Paris est compétent».