Après s'être violemment attaqué, il y a trois jours, aux projets d'énergie verte menés par le Maroc au Sahara occidental, une ONG totalement affidée au Polisario charge, dans un rapport, la société française Total pour le renouvellement de sa licence d'exploitation du bloc Anzarane Offshore, ayant une surface égale à celle du Portugal. Le retour de la compagnie pétrolière Total au Sahara est dénoncé par une ONG très proche du Polisario. Dans son nouveau rapport, rendu public le lundi 2 septembre, Western Sahara Resource Watch, présente dans plusieurs dizaines de pays, assure que la société française a dépensé, entre juillet 2012 à juillet 2013, quelques 75 millions de dollars dans des études sismiques sur le bloc Anzarane Offshore, d'une superficie de 100.000 km2. Une entreprise chinoise a également contribué dans ce travail. «Total détient le plus grand de l'ensemble des blocs des compagnies pétrolières impliquées aujourd'hui dans les territoires occupés du Sahara Occidental, et a procédé aux études sismiques les plus avancées et onéreuses», lit-on dans le rapport de WSRW. La Cour internationale de justice n'a pas statué sur l'exploitation des ressources D'ailleurs c'est cette même ONG qui a été la première à révéler le renouvellement, le 2 décembre dernier, pour une période de douze mois, de la licence accordée par l'Office nationale des hydrocarbures et des mines (ONHYM) à Total en 2001. A l'époque, c'était la première fois que le royaume autorisait des sociétés pétrolières à mener des prospections dans la région. Une année plus tard, grâce à la mobilisation des alliés du Polisario, le Conseil de sécurité se saisisse du dossier et sollicite l'avis, toutefois consultatif, de son Bureau des Affaires juridiques. Cette instance avait conclu que «toutes les études entreprises le seraient en violation du droit international». Cependant, le document de WSRW ne fait pas la moindre référence à un extrait de la réponse, du 29 janvier 2002, de l'ambassadeur Hans Corel, qui présidait à l'époque le Bureau soulignant que : «la question de l'exploitation des ressources naturelles des territoires non-autonomes par les puissances qui les administrent a été portée devant la Cour internationale de Justice (…) Toutefois, la Cour n'a statué de façon décisive sur la légalité de l'exploitation des ressources des territoires non autonomes». Citant les exemples des «affaires du Timor oriental et de Nauru, la Cour internationale de Justice ne s'est pas prononcée sur la légalité des activités économiques menées dans les territoires non autonomes. Il convient toutefois de noter que ni dans un cas, ni dans l'autre, l'exploitation des ressources minérales des territoires n'a été présentée comme illégale en soi». Six autorisations de recherches de pétrole au Sahara Actuellement, l'ONHYM a accordé six licences d'exploitation de blocs dans la région. Il s'agit de Boujdour Offshore (7 244,40 KM2), Zag (14 625,30 KM2), Cap Boujdour Offshore (29 740,70 KM2), Boujdour Onshore (25 184,90 KM2), ce bloc est détenu à 100% par ONHYM, Tarfaya Onshore (7 739,50 KM2) et Anzarane Offshore de Total à hauteur de 75%, le reste est à l'Office. Le rapport de Western Sahara Resource Watch a évité d'aborder les contrats signés, en 2005 et 2006, par le Polisario et des compagnies pétrolières internationales. De même qu'il n'a fait aucune mention aux projets du Front d'exploiter les ressources naturelles des zones «libérés» que le Maroc considère «zone tampon».