Le Polisario célèbre une de ses fêtes, ce vendredi 12 octobre. Contrairement au défilé militaire du 20 mai dernier organisé à Tifariti -au grand dam du secrétaire général de l'ONU-, l'événement d'aujourd'hui s'est déroulé dans les camps de Tindouf. Le Polisario commémore aujourd'hui le 43e anniversaire de l'«Unité nationale» proclamée le 12 Octobre 1975. Au-delà des discours lus à cette occasion, dont un de son secrétaire général, c'est le lieu choisi pour accueillir la commémoration, le «camp d'Aoussered» situé dans les camps de Tindouf en territoire algérien, qui est le véritable fait marquant de cette journée. Le 26 juin 2018, le mouvement de Brahim Ghali s'est engagé auprès d'Horst Köhler -comme l'a révélé le dernier rapport d'Antonio Guterres sur le Sahara occidental- à suspendre le transfert de certaines structures de son administration vers les localités proches du mur de sécurité. Un engagement auquel s'ajoute celui relatif au retrait définitif des éléments armés du Front de la zone d'El Guerguerate. Ces deux mesures ont suscité la colère de certaines voix dans les camps de Tindouf. Et une fois n'est pas coutume, l'ire n'émane pas seulement du camp de Lamine Ould El Bouhali via le média en ligne Futurosahara, mais également de quelques sites d'actualité pourtant habitués à encenser les décisions de la direction du Polisario. Certains vont même jusqu'à appeler à une «révision» du comportent du Front avec la MINURSO, accusée de «complicité avec l'occupation». Le Polisario a organisé le 20 mai un défilé militaire à Tifariti Un mois avant la tournée dans les camps de Tindouf de Horst Köhler, en juin dernier, le Front avait organisé des défilés militaires à Tifariti le 20 mai, et une session de son «Parlement», et ce, malgré la mise en garde de l'ONU. Antonio Guterres avait en effet appelé le Polisario à la «plus grande retenue» en vue de «garantir un environnement propice à la reprise du dialogue sous les auspices de son Envoyé personnel, Horst Köhler», avait souligné son porte-parole dans un communiqué. La célébration par le Polisario de l'«unité nationale» coïncide, cette année, avec l'examen par le Conseil de sécurité de la question du Sahara occidental. Sans doute un autre facteur ayant convaincu Brahim Ghali et les siens de ne pas ouvrir autre front de tension avec les Quinze et éviter, ainsi, d'être l'objet de pression comme ce fut le cas en avril 2017 ou avril 2018.