Après l'expulsion de l'Espagne vers le Maroc des 116 migrants entrés à Ceuta, ce mercredi, la vice présidente de l'exécutif espagnol, Carmen Calvo a réagi à la polémique lors d'une conférence de presse. Dans ses propos, recueillis par TVE, la vice présidente a tout d'abord différencier entre l'immigration illégale par voie maritime et celle terrestre, car «légalement, c'est très différent de sauver quelqu'un en mer, dans une situation d'urgence humanitaire, de la situation dans laquelle quelqu'un attaque violemment une frontière». Par ailleurs, la vice présidente a expliqué que l'Espagne «a activé un accord unilatéral avec le Maroc datant de 1992, qui a déjà été utilisé dans le passé». En effet, ledit traité prévoit la reconduction des ressortissants de pays tiers qui traversaient sans permission les frontières entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles. Précisant que les mineurs n'ont pas été expulsés, la vice-présidente a souligné qu' «aucun (des expulsés) n'a demandé l'asile, et (ils ont) pris les mesures nécessaires dans le cadre du droit européen et des accords établis avec le Maroc», a précisé Carmen Calvo. Pour rappel, 116 migrants ayant réussi à escalader la double clôture de Ceuta, ont finalement été livrés aux autorités marocaines dans le cadre d'une expulsion collective, suscitant une avalanche de critiques de la part des associations et ONGs.