Ce lundi, l'Association pour le financement et le soutien du culte musulman a été créée par les grandes fédérations de moquées. L'association cultuelle permettra, entre autres, de collecter une contribution volontaire sur le halal, la zakat, le pèlerinage et les dons des fidèles. L'Association pour le financement et le soutien du culte musulman a enfin vu le jour. Le lancement de cette association cultuelle a été décidé samedi 7 juillet, lors d'une réunion à la Grande mosquée de Paris (GMP), a indiqué le Conseil français du culte musulman (CFCM) dans un communiqué relayé par l'Agence France-Presse. L'association a été créée ce lundi par les grandes fédérations de mosquées, dont celles qui animent le CFCM. Elle sera mise en place «dans les plus brefs délais, après consultation» des conseils régionaux du culte musulman, ajoute la même source. «Sous mon mandat, c'est la première fois que je vois autant de personnes autour de la table», a déclaré le président de l'instance représentative de la deuxième religion de France, Ahmet Ogras. Les structures du CFCM, comprenant des associations proches de l'Algérie, du Maroc, de la Turquie, des Antilles et des Comores, ainsi que du mouvement Musulmans de France et des fédérations proches du Maroc, comme l'Union des mosquées de France (UMF) et la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), étaient toutes réunies à cette occasion. Contribution volontaire sur le halal, le pèlerinage, la zakat L'Association pour le financement et le soutien du culte musulman aura pour objectif de «préparer la structure qui sera chargée de collecter une contribution volontaire sur le halal, le pèlerinage, la zakat et les dons des fidèles», ajoute pour sa part le président du CFCM. Le projet du CFCM intervient quelques semaines après l'annonce du gouvernement français d'organiser des «assises territoriales» d'ici au 15 septembre dans chaque département pour réformer l'organisation et le financement de l'islam en France, et ainsi mieux lutter contre la radicalisation. L'annonce avait été faite par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Ces concertations départementales vont permettre aux acteurs de terrain de débattre et d'aborder «les thèmes de la représentation institutionnelle de l'islam de France, de la gouvernance des lieux de culte, du financement du culte et de la formation des ministres du culte», pouvait-on lire dans un communiqué du ministère de l'Intérieur. Donner un «cadre» à l'islam Par ailleurs, ce lundi, le président Emmanuel Macron a mentionné le sujet de ces «concertations départementales» lors de son allocution devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles. Il annoncé vouloir donner un «cadre» à l'islam d'ici l'automne, affirmant que «la France n'a aucune raison d'être en difficulté avec l'islam», indique France 24. «Il faut que tout le monde sache qu'en France, la liberté individuelle de penser, de critiquer, l'égalité des femmes et des hommes, le respect des choix individuels tant qu'il n'attentent pas aux droits des citoyens, sont des principes intangibles. Nulle mise en cause de ces principes ne peut être acceptée sur le fondement d'un dogme religieux», a notamment précisé Emmanuel Macron. Et d'ajouter : «C'est pourquoi, dès l'automne nous clarifierons cette situation en donnant à l'islam un cadre et des règles garantissant qu'il s'appliquera partout de manière conforme aux lois de la République.» Emmanuel Macron