Les autorités françaises ont écroué un réseau criminel de réfugiés Sahraouis ayant le statut de réfugiés. Ils auraient soutiré plus de 200 000 euros à l'Office française de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Cela fait plus d'un an que l'enquête baptisée Fennec a débutée. Ce lundi, les autorités françaises ont procédé à l'arrestation des membres d'une bande criminelle de Sahraouis qui se rendaient à Bordeaux pour toucher indûment des allocations, rapporte le site 20 minutes. Ce n'est que ce lundi que la police aux frontières (PAF) a encerclé un convoi de 41 Sahraouis à bord de huit voitures. L'opération qui a débutée durant le mois de janvier dernier, a demandé le déploiement de plus de 45 policiers, 28 enquêteurs et 5 interprètes, pour ainsi démenteler ce réseaux s'activant entre le Bordeaux et Bayonne. Ces personnes font toutes partie d'un réseau criminel spécialisé dans l'escroquerie, «qui perdure depuis début 2017 et son montant est estimé à plus de 200.000 euros au préjudice de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) de Bordeaux», a précisé Marc Mariée, procureur-adjoint de la République à Bayonne, au site 20 minutes. La plus grosse fraude s'élève ainsi à 10 000 euros pour une seule personne, précise pour sa part le site Sud Ouest. Percevoir des allocations en France et en Espagne Ces personnes sont incriminées pour avoir bénéficié d'aides en France, mais également en Espagne, ce qui est illégal. Le montant accordé à chaque réfugié par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) de Bordeaux, s'élève à plus de 340 euros par mois. Le réseau a pu, grâce à une faille administrative, demander des aides en France alors qu'ils disposaient déjà d'un statut en Espagne. En temps normal l'Ofii, vérifie dans le fichier Eurodac si l'individu en question n'a pas déposé une autre demande d'asile chez un autre Etat membre de l'Union européenne. Cependant, le contrôle ne se fait pas au niveau des personnes bénéficiaires d'un droit de séjour dans l'un de ces pays, explique un communiqué de la préfecture de Gironde. Le seul moyen de faire tomber ce réseau a été le contrôle effectué aux frontières par la PAF. Cette dernière a croisé les empreintes dans le fichier Eurodac, pour ainsi retrouver leur statut en Espagne. Suite aux arrestations, trois personnes ont été condamnés dans l'immédiat à deux mois de prison ferme, cinq autres ont été mis en examen, et «24 autres ont été remises aux autorités espagnoles après un rappel à la loi», note la même source.