Le nombre de tirages et de diffusion des quotidiens, hebdomadaires et mensuels marocains montre que les ventes ne sont plus ce qu'elles étaient il y a quelques années, puisqu'une constante baisse est enregistrée. Les quotidiens marocains ont diffusé en moyenne 191 527 exemplaires en 2017 – arabe et français compris. Des chiffres qui ne diffèrent pas grandement de ceux de l'année 2016 mais qui, en comparaison à 2013, démontrent une véritable baisse en termes de ventes. Les données révélées récemment par l'Office de justification de la diffusion (OJD – Maroc) indiquent qu'en moyenne, les 11 quotidiens arabophones ont diffusé 127 523 exemplaires, tandis que les cinq quotidiens francophones ont diffusé 64 004 exemplaires. Du côté des hebdomadaires (sans compter Al Michaal Hebdo et Le Reporter dont les derniers chiffres remontent à 2016), le nombre de diffusion atteint les 38 421 exemplaires, tandis que les mensuels ne dépassent pas les 20 954 exemplaires (sans les chiffres de Zamane et Sante+Magazine). Dans le détail, les quotidiens arabophones sont les plus vendus dans le royaume. Al Akhbar se hisse en tête avec 37 320 exemplaires quotidiens, suivi d'Assabah avec 28 928 exemplaires et Al Massae avec 27 432 exemplaires par jour. Des chiffres qui contrastent beaucoup avec ceux de 2013, où ces mêmes quotidiens vendaient le double. Al Massae caracolait en tête avec 81 515 exemplaires, suivi par Al Akhbar (62 430 exemplaires) puis Assabah (51 111 exemplaires). Les quotidiens francophones n'ont pas les mêmes chiffres, mais ont tout de même leur lectorat. Le Matin est le quotidien le plus vendu avec 20 215 exemplaires quotidiens, suivi par l'Economiste (14 949 exemplaires) et l'Opinion (10 227). Selon l'agence de presse espagnole Efe, cette baisse des ventes de la presse écrite est «accompagnée d'un boom de la diffusion de la presse électronique au Maroc qui compte des centaines de portails d'information avec des millions d'abonnés». De plus, la même source précise que la presse écrite ne survit que grâce aux subventions de l'Etat, qui avoisinent les 60 millions de dirhams par an.