Alors que plusieurs députés La République en marche (LREM) ont descendu en flèche le projet de loi asile et immigration, dont les débats se sont ouverts lundi 16 avril à l'Assemblée nationale, certains députés Les Républicains (LR) et Front national (FN) ont fustigé une loi insuffisante, selon Libération. C'est le cas d'Eric Ciotti (LR), député des Alpes maritimes, qui voit là «la naïveté désarmante» et «les pudeurs de violette» du gouvernement. Quant à Marine Le Pen, elle a évoqué «la submersion territoriale» et «la maison France ouverte à tous les vents». Lundi après-midi, la présidente du Front national a également présenté, lors d'une conférence de presse, 46 contre-propositions de son parti en riposte à «un projet de loi d'une rare indigence». Lundi soir, c'est Guillaume Larrivé (LR) qui lui a emboîté le pas, insistant toutefois sur la distinction entre les positions de la droite et de l'extrême droite. Ce dernier a ainsi assuré que «la fermeture totale des frontières et l'immigration zéro n'étaient pas la position portée par LR». Il n'empêche que le député n'y est pas allé de main morte : il a dénoncé «l'idéologie de l'ouverture, encore plus dangereuse car dominante dans l'expression publique» et la «doxa immigrationniste», visant notamment les «apôtres du no border à l'extrême gauche», les socialistes et une partie de LRM. De plus, l'article prévoyant que les mineurs réfugiés – déjà autorisés à faire venir leurs parents – pourront désormais faire valoir le regroupement familial pour leurs frères et sœurs, en a fait bondir d'autres, à l'instar de Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône. «Des filières de passeurs vont s'organiser et commercialiser l'arrivée de toute une famille par des mineurs réfugiés», a-t-elle ainsi déclaré.