La Walt Disney Company continue de faire face à des plaintes pour discrimination. Cette fois-ci, un Marocain qui travaillait pour l'entreprise de 1989 à 2014 accuse ses employeurs de discrimination en raison de sa nationalité marocaine. Selon lui, plusieurs incidents sont survenus lors de son parcours professionnel. Détails. Abderrahmane Sebti, un ancien employé de la Walt Disney Company, accuse l'entreprise américaine de l'avoir discriminé en raison de sa nationalité marocaine. Ce dernier travaillait jusqu'en 2014 au complexe sportif de l'ESPN Wide World of Sports Complex de Walt Disney World Resort à Orlando (Floride). Il poursuit en justice son ancien patron qui devrait lui verser 75 000 dollars de dédomagements, d'après le quotidien américain Orlando Sentinel. La plainte a été déposée au tribunal du district d'Orlando la semaine dernière. Abderrahmane Sebti accuse Disney «d'avoir violé ses droits civils et créé un environnement de travail hostile». Le Marocain dit avoir été «empêché de prier pendant le Ramadan» et s'être vu refuser une promotion. Le plaignant raconte également avoir retrouvé une corde sur sa chaise de bureau en décembre 2012, selon un rapport du bureau du shérif d'Osceola County (Floride) établi en janvier 2013, ainsi que des rayures sur sa voiture. «[Abderrahmane Sebti] a senti que la corde était un moyen de lui dire 'd'aller se pendre' et s'est senti menacé», souligne notamment le rapport du shérif. «La plainte officielle n'a pas encore été déposée. Nous allons répondre de façon appropriée au tribunal», a fait savoir le groupe américain dans un communiqué. L'avocat de Sebti, Jay Romano, contacté par Orlando Sentinel, s'est quant à lui abstenu de toute déclaration. Aucune arrestation Le bureau du shérif a considéré par la suite que l'incident était «infondé». «Ce qui signifie que l'enquêteur n'a trouvé aucune preuve des accusations. Aucune arrestation n'a été faite en ce sens», a précisé hier le porte-parole du shérif. Le Marocain travaillait comme coordinateur d'événements spéciaux et premiums au sein du complexe sportif de Walt Disney World Resort depuis 1989. Sa démarche s'explique par sa «souffrance morale» ainsi que par l'atteinte de sa «réputation professionnelle» et par ses «pertes de salaire», indique le magazine américain Newsweek qui se base sur des documents du tribunal. En 2012, la Walt Disney Company avait fait face à des accusations similaires de discrimination, lorsque Imane Boudlal, une employée d'origine marocaine, avait engagé des poursuites judiciaires contre l'entreprise «pour discrimination religieuse et harcèlement», ajoute la même source. Cette dernière travaillait au parc à thèmes de Disneyland d'Anaheim en Californie. D'après elle, le parc ne l'avait pas laissée porter le hijab alors qu'elle travaillait au Storytellers Café. Plus d'une douzaine d'employés dans le secteur informatique à Orlando ont porté plainte auprès de la commission américaine de l'égalité dans l'emploi et les opportunités en novembre 2015. Ces derniers affirmaient que Disney les avaient discriminés en raison de leur nationalité, alors que leur emploi avait été donné à des personnes qui travaillaient à l'étranger.