Le nombre de nouvelles affections par le VIH au Maroc a enregistré une baisse de 44% entre 2004 et 2016 en raison des progrès réalisés par le Royaume en matière de couverture et d'accès aux services de soins préventifs et curatifs, a souligné mardi à Rabat le ministre de la Santé par intérim, Abdelkader Amara. Le Maroc a réalisé des progrès tangibles en matière d'accès aux soins contre le sida, avait estimé le Programme commun des Nations unies sur le VIH (ONUSIDA) dans son rapport publié le 20 juillet 2017. Ainsi, le taux d'accès aux soins est passé de 16% en 2010 à 48% en 2016, avait indiqué l'organisation onusienne. Ainsi, grâce aux efforts de dépistage, la proportion de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique est passé de 37% en 2011 à 63% en fin 2016, dépassant la moyenne de 53% observée dans la région MENA, a-t-il fait savoir. Le nombre de personnes bénéficiant gratuitement d'un traitement antirétroviral a presque triplé, passant de 4 047 en 2011 à 11 246 en juin 2017. Au niveau de la prévention de la transmission de l'infection par le VIH de la mère à l'enfant, le taux de couverture des femmes enceintes séropositives par un traitement préventif est passé de 33% en 2011 à 62% en 2016, dépassant largement le pourcentage observé dans la région MENA qui est de moins de 20%, a-t-il affirmé. Le ministère de la Santé a développé en collaboration avec ses partenaires un nouveau plan stratégique national de lutte contre le sida pour la période 2017-2021, dont les objectifs stratégiques consistent à réduire de 75% les nouvelles infections par le VIH et de 60% la mortalité liée à l'infection par le VIH. Une campagne nationale de dépistage du VIH a été lancée le 27 novembre et se poursuivra jusqu'au 27 décembre, dans tout le pays.