Une mosquée de Sartrouville fait l'objet d'une fermeture sur décision de la préfecture des Yvelines, «jusqu'à la fin de l'état d'urgence», indique Ouest-France. L'Etat estime que le lieu de culte musulman est un «foyer ancien de l'islam radical», où sont prononcés des «prêches radicaux» hostiles aux valeurs républicaines. Elle «constitue un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, représentant, par les propos qui y sont tenus, par sa fréquentation et par son influence au sein de la communauté musulmane locale, une menace grave pour la sécurité et l'ordre publics», selon l'arrêté daté de lundi, publié sur le site internet de la préfecture des Yvelines. La préfecture, qui qualifie la mosquée de «foyer ancien de l'islam radical», soutient que «certains fidèles y ont été signalés en 2013 en partance vers la Syrie et que d'autres, y exerçant un prosélytisme exacerbé, ont été mis en examen et incarcérés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes». Selon la préfecture, le président de l'association gérant la salle de prière compte «parmi ses relations, des figures emblématiques de l'islam radical, dont le terroriste islamiste Djamel Beghal ou certains membres du groupement dissous Forsane Alizza», groupuscule islamiste dissous en 2012 par le gouvernement. «On est tombé des nues», a réagi Saïd Djelleb, président de l'Association cultuelle des musulmans de Sartrouville depuis plus de deux ans. Ce dernier dément catégoriquement ces arguments et assure ne pas connaître Beghal ni quiconque au sein de Forsane Alizza.