L'émission «Faites entrer l'invité», diffusée sur Radio 2M, donne aujourd'hui la parole à deux étudiants qui racontent leur périple pour dénicher un logement à Paris, où les loyers sont particulièrement salés. Trouver un logement à Paris relève bien souvent du parcours du combattant. Encore plus pour un étudiant étranger qui doit faire face à d'autres difficultés, notamment à son arrivée. Ce mercredi, l'émission de Radio 2M «Faites entrer l'invité», présentée par Fathia El Aouni et Mohamed Ezzouak, directeur de publication de Yabiladi, est revenue sur les obstacles que rencontrent les étudiants marocains à leur arrivée en France, à Paris en l'occurrence, pour trouver un logement convenable. Pour illustrer cette galère, l'émission a donné la parole à Mohamed Bousetta, directeur de la Fondation Maison du Maroc, située dans le XIVe arrondissement de Paris, Zineb Agzit, une étudiante qui a rencontré quelques déboires avec la Fondation et Reda, un autre étudiant dans la capitale en recherche d'appartement. «J'ai frappé à toutes les portes» «Notre fondation compte 229 chambres étudiantes pour 250 résidents en moyenne car il y a aussi des chambres doubles. En moyenne, quatre à cinq chambres se libèrent chaque mois», rappelle dans un premier temps Mohamed Bousetta, soulignant au passage que la communauté estudiantine marocaine est la première de France, devant les Chinois. D'après lui, la Fondation Maison du Maroc traite en moyenne 300 dossiers chaque année. Mohamed Bousetta ne manque pas de préciser que la Cité internationale universitaire, à laquelle se rattache la Fondation, a classé cette dernière parmi les trois meilleures «Maisons» de Paris en termes de sécurité et de propreté, entre autres. La parole est ensuite donnée à Zineb Agzit, une étudiante marocaine actuellement à Paris, qui a rencontré bien des obstacles pour trouver un logement. «Pour moi, la Maison du Maroc a été une alternative parmi d'autres. J'ai frappé à toutes les portes. Je me suis adressée à la Maison en fournissant un dossier incomplet», reconnaît la jeune femme, qui s'est vu refuser une chambre au sein de la structure. «Je n'ai reçu aucune aide, aucune assistance, déplore-t-elle. Mon cas n'est pas isolé. Des Zineb, il y en a plein», ironise l'étudiante. «On ne peut pas trouver un logement sur Paris sans garant» Mohamed Boucetta de reprendre : «On ne traite aucun dossier incomplet. On les accepte mais on les retient à condition qu'ils soient complets. Il y a deux pièces maîtresses indispensables au dossier : une attestation d'inscription dans une université parisienne et un garant. Si je fais l'exception pour une seule personne, ça deviendra la règle. La liste d'attente comprend actuellement une quarantaine d'étudiants.» Reda, lui aussi à Paris, raconte sa galère : «C'est le parcours du combattant et ça l'est toujours. J'ai cherché partout, j'ai visité beaucoup d'appartements mais mon dossier n'a été accepté nulle part. On ne peut pas trouver un logement à Paris sans garant, c'est impossible», assure le jeune homme. Zineb, elle, a finalement réussi à trouver un logement. Un autre parcours du combattant qui, lui, a enfin pris fin. Pour écouter le replay de l'émission cliquer ici :