Décembre 2016 a marqué le début des négociations entre le royaume et la Commission européenne suite au verdict prononcé par la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) pour les importations de produits issus du Sahara occidental. Le Danemark reste l'un des pays européens à soutenir ces pourparlers. Une récente déclaration du ministre danois des Affaires étrangères confirme ce soutien. L'épineux dossier de l'importation de produits du Sahara occidental continue de faire parler de lui. En effet, et pour rappel, à la suite d'une plainte déposée par le Front Polisario auprès de la Cour de justice de l'union européenne (CJUE), cette dernière a prononcé son verdict ou elle estime que «l'accord de libéralisation (entre le Maroc et l'Union européenne) ne s'applique pas au Sahara occidental». Dès lors, l'accord de commerce agricole entre les Vingt-sept et le royaume est au cœur des discussions entre les deux rives de la méditerranée. Depuis le 21 décembre 2016 donc, le royaume ne lésine pas sur les négociations pour parvenir à une solution adéquate tout en prenant en considération le conflit qui sévit dans cette zone. En début de semaine, une sortie médiatique émanant d'un pays membre de l'UE semble en désaccord avec le verdict de la CJUE. «L'importation des produits du Sahara est légale et ne remet pas en cause la légalité internationale, les populations du Sahara bénéficiant directement des ressources de leur région», a déclaré le ministre danois des Affaires étrangères, Anders Samuelsen. Le chef de la diplomatie danoise est cité dans un document de son Département et rapporté par l'agence officielle MAP le 24 juillet dernier. Le Danemark serait, toujours selon la même source, l'un des pays européens à soutenir ces négociations. «Le Danemark soutient les négociations entre la Commission européenne et le Maroc» Contacté par Yabiladi, le ministère danois des Affaires étrangères affirme. «Selon la Commission européenne, le verdict rendu par la CJUE le 21 décembre 2016 concernant l'accord entre l'UE et le Maroc n'implique pas une interdiction des importations de produits originaires du Sahara occidental», indique la réponse officielle de la diplomatie danoise adressée à notre rédaction. Et d'ajouter que «le verdict implique que les produits ne peuvent pas être importés dans les mêmes préférences tarifaires qu'auparavant». Mais alors que le ministre danois aurait évoqué la «légalité» de l'importation, pour reprendre les mots de l'agence de presse marocaine, le département danois a insisté auprès de Yabiladi sur le fait que «le Danemark soutient les négociations entre la Commission européenne et le Maroc». Des négociations destinées à «faire en sorte que les produits du Sahara occidental bénéficient des précédentes préférences tarifaires au profit de la population locale». Et c'est dans ce sens que Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine s'est rendu à Madrid en mai dernier. Au lendemain de sa visite, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale s'est montré satisfait des négociations entreprises par le royaume et l'UE pour «traiter de la meilleure manière» cet arrêté. Il a ainsi fait savoir lors de ce déplacement que la position du Maroc quant à cette décision est «restée très claire», que ce soit sur le plan national que vis-à-vis des responsables européens. Nasser Bourita a d'ailleurs rappelé que pour Rabat, ce qui est vital est, notamment, la protection et le maintien du flux des exportations agricoles du royaume vers les marchés de l'Union européenne.