Au lendemain de l'élection du Franco-turc Ahmet Ogras à la tête du Conseil français du culte musulman (CFCM), le nouveau bureau de l'instance a organisé hier une conférence de presse. Lors de ce rendez-vous, l'association a mis en avant les nombreux projets qu'elle souhaite mettre en place, notamment ceux qu'elle a partagés avec Emmanuel Macron lors de sa venue durant le mois de Ramadan, le 20 mai. Le CFCM souhaite ainsi «combattre ceux qui usurpent la foi musulmane» mais aussi «les racistes, antimusulmans ou anti-islam», et enfin former les imams et les enseignants en religion, indique la Croix. Dans ce sens, le CFCM ambitionne, entre autres, de mettre en place des «rencontres régulières avec trois catégories de musulmans mal représentés dans les instances actuelles», à savoir les femmes, les jeunes et les convertis. De plus, le nouveau président souhaite agir en faveur de «l'unification des horaires des cinq prières quotidiennes, aujourd'hui calculées selon trois méthodes différentes». Cependant, malgré un souffle nouveau avec l'élection d'Ahmet Ogras, successeur du Franco-marocain Anouar Kbibech, «les problèmes demeurent : querelles internes, et surtout manque de moyens humains et financiers», note le journal. Ce qui impacte négativement les projets de l'instance tels que le conseil religieux : dépourvu de budget, ce dernier s'est réuni deux fois, «ce qui est largement insuffisant», souligne l'ancien président Anouar Kbibech. Assani Fassassi, secrétaire général de la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles, explique quant à lui qu'«il n'y a pas de temps à perdre : les Français ont été tolérants, mais cela risque de ne pas durer».