Le juge d'instruction et président de la première chambre de la cour d'appel de Rabat a décidé, jeudi soir, d'accorder la mise en liberté provisoire à El Mortada Iamrachen. Un document de deux pages émanant d'Abdelkader Chentouf précise que cette décision intervient suite à la demande de l'avocat d'Iamrachen, et sur un avis favorable du parquet. Ce dernier a considéré que la liberté provisoire n'est pas de nature à être dommageable à la procédure en cours, et que l'accusé bénéficie d'un domicile fixe et ne présente pas de risque de fuite. Le document évoque aussi la situation exceptionnelle à l'origine de cette décision, à savoir le décès du père d'Iamrachen. En effet, ce dernier est décédé jeudi soir suite à la détérioration de son état de santé, au lendemain de l'arrestation de son fils et de son transfert au siège du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) à Salé, où il a passé onze jours de garde à vue. Le juge d'instruction chargé des affaires de la lutte antiterroriste près l'annexe de la cour d'appel de Salé a ordonné, mardi 20 juin, «la mise en détention à la prison locale de la même ville» d'El Mortada Iamrachen. Ce dernier est poursuivi pour «incitation et apologie d'une organisation». L'ancien salafiste et figure de proue du Hirak a été auditionné dans le cadre de l'enquête préparatoire, poursuit la même source. Une audience est prévue le 10 juillet. Iamrachen a été arrêté samedi 10 juin à Al Hoceima puis transféré à Rabat. Il serait arrivé ce vendredi à Al Hoceima où il a assisté à la remise de la dépouille de son père à sa famille, rapportent nos confrères du Desk, précisant que le père d'Iamrachen sera inhumé au cimetière d'Ajdir après la prière du vendredi, qui se tiendra à la mosquée de Morobiajo à Al Hoceima.