L'ONU est convaincue de la préparation de projets terroristes visant les membres de la Minurso. L'organisation internationale a demandé à ses agents de redoubler de vigilance. De son côté la Canadienne Kim Bolduc a sollicité des autorités marocaines et du Polisario de garantir la sécurité de ses agents. «La Minusro a reçu des mises en gardes sérieuses émanant du siège de l'ONU à New York alertant du risque élevé de menaces terroristes visant ses membres civiles et militaires opérant au Sahara occidental», nous confie une source proche du dossier. «Les Nations Unies ont demandé aux éléments de la Minurso de redoubler de vigilances lors de leurs patrouilles que ce soit au niveau du territoire controlé par le Maroc ou à l'Est du mur de sécurité. Par exemple, il leur ait conseillé de mettre tous les véhicules dans les parkings appartenant à la Minurso.» Pour parer à toute opération visant les casques bleus, «l'ONU a demandé de mettre un terme aux tournées individuelles. Dorénavant, ses soldats seront au moins deux à accomplir des inspections. Ces mesures de précautions s'étendent même dans les domiciles des agents. Ils sont tenus de fermer les fenêtres», souligne notre interlocuteur. Kim Bolduc a contacté le Maroc et le Polisario Prenant très au sérieux ces menaces terroristes, la cheffe de la Minurso, Kim Bolduc, a fait part à sa hiérarchie à New York qu'elle en a informé les autorités marocaines et la direction du Polisario. La Canadienne a demandé aux deux parties d'assurer la protection des éléments de la mission. «Les Nations Unies craingnet en effet l'enlèvement de ses membres au Sahara par un groupe terroriste opérant dans la région», précise la même source. Et d'ajouter que «c'est dans ce contexte extrêmement tendu que la Minurso a pris la décision de mettre un terme à son checkpoint installé depuis quelques semaines à Guerguerate». Ce 6e Team Site a été mis en en service, le 28 avril dernier, juste après le retrait des milices du Polisario de la zone de Guerguerate. Ces mises en gardes interviennent alors qu'un camp des casques bleus de l'ONU à Tombouctou, au Mali, et des soldats français stationnés a été, jeudi 1er juin, la cible de tirs d'obus de la part d'un groupe armé. Outre la menace terroriste, la Minurso pourrait également être dans le viseur de réseaux du crime organisé.